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internat EPSM Caen

Vous êtes interne en psychiatrie, en pharmacie, en médecine générale ou en santé au travail ?

L’EPSM vous accueille tout au long de l’année au sein de ses services de psychiatrie adulte, de pédopsychiatrie, de pharmacie, mais également au sein des services de psychiatrie transversale (Ariane, Umpsa, EMPP).

Nous accueillons des internes en phase socle, en phase d’approfondissement et de consolidation (Dr. Junior).

Nous proposons également des terrains de stage pour les Formations Spécifiques Transversales (FST) en Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, en Psychiatrie de la Personne Âgée et en addiction via le CSAPA.

Pour votre arrivée, un pot d’accueil est organisé durant lequel les praticiens de l’établissement présentent leurs pôles et services.

Durant le semestre, des cours théoriques et pratiques sont proposés par les praticiens de l’EPSM en plus des enseignements dispensés dans le cadre du DES, ainsi qu’un temps d’échange sur la carrière hospitalière (post-internat).

Kevin Ghainder, interne à l'EMPP et au SMPR
photo Kevin Ghainder

Comme il le dit avec une pointe d’ironie « On ne vient pas en psy par hasard ». Kevin Ghainder a grandi dans une famille à la rencontre de deux cultures, européenne et indienne. Jeune adolescent, il s’est vite intéressé à la singularité de cette vie familiale, une curiosité d’esprit qui l’a conduit à tenter d’en « comprendre les décalages tant dans la manière de penser, que de réfléchir ou simplement de fonctionner ».

Son intérêt pour la psychiatrie s’est renforcé au fil du temps, notamment lors de conversations inspirantes avec des amis qui s’étaient orientés vers ce domaine. Cet intérêt a été encore nourri par la découverte de billets sur le blog « Litthérapie », où un maintenant ex-interne, partageait ses expériences, ses incertitudes et ses réflexions. Un documentaire immersif sur le service des urgences psychiatriques de l’hôpital Henri-Mondor a également joué un rôle déterminant dans son choix de carrière. Pour autant, il devra aller à l’encontre des réticences d’un père craignant que « la folie puisse être contagieuse ».

Selon Kevin Ghainder, « La psychiatrie est une discipline à l’exercice complexe dont la pratique et l’éducation à la symptomatologie rendent humainement humble. Il y a une grande diversité des pathologies et autant de prises en charges différentes que de patients différents ». Au-delà de l’approche médicale, de la clinique et des traitements,  « c’est aussi prendre en compte la question sociale du patient et de son environnement en proximité avec le réseau des institutions  ». Il faut aussi savoir composer avec la question politique, Kevin estime que « l’on juge du degré de civilisation d’une société à la  façon dont elle traite ses fous, ses pauvres et ses vieux » s’inspirant de la citation du Dr. Lucien Bonnafé.

Au cours de son internat à l’EPSM, Kevin Ghainder s’est senti légitime « à explorer le champ des possibles d’une discipline où tout est à découvrir, à explorer, à prouver, à construire ». Une démarche qui s’est nourrie de ses rencontres avec les médecins qu’il a croisé : le Dr. Alexandre Dubanchet, le Dr. Guillaume Callery, le Dr Antoine Devos et le Pr. Éric Bui. Dans les situations complexes, ces pairs ont toujours été disponibles, à l’écoute pour le soutenir et l’accompagner.

À l’issue de son parcours de formation, Kevin Ghainder souhaite exercer le métier de psychiatre auprès des personnes réfugiées et migrantes. « Ces populations en situation de grande précarité souffrent de psychotraumatismes. Dans un contexte où l’aspect sécuritaire prédomine, elles rencontrent de grandes difficultés dans leur accueil et dans l’accès aux soins. Enfin, le contexte international et la crise climatique fragilisent encore davantage ces populations déjà exposées et vulnérables ».

*Equipe Mobile Psychiatrie Précarité / Service Médico-Psychologique Régional.

Charlène Arnould, interne en Pharmacie
photo Charlene Arnould

En mai prochain, Charlène Arnould, interne en Pharmacie Hospitalière, terminera son semestre à l’EPSM. Ce second stage pratique dans l’établissement est une composante importante dans son parcours d’études. « Il m’a permis d’approfondir mes connaissances en pharmacie clinique sur les médicaments dispensés en psychiatrie. J’ai pu bénéficier des conseils et de l’accompagnement des pharmaciens séniors ; cela m’a été très utile pour consolider mes connaissances théoriques, mais aussi développer une expérience très concrète aux côtés des équipes médicales, soignantes et auprès des patients », confie-t-elle.

Ainsi, Charlène participe systématiquement au staff hebdomadaire sur les services d’admission d’Alizé et de l’Escale. Les échanges avec les médecins psychiatres et les équipes soignantes permettent d’évoquer l’évolution des patients, notamment concernant leur traitement médicamenteux. « Chaque prescription médicale fait l’objet d’une analyse pharmaceutique. Nous sommes sollicités, pendant les staffs, pour des avis sur l’ajustement posologique des médicaments, les modalités d’instauration ou d’arrêt d’un médicament, mais aussi en recommandation d’une alternative thérapeutique. Nous pouvons aussi être interpellés dans une stratégie de gestion d’éventuels effets indésirables des médicaments et dans la réalisation de déclarations de pharmacovigilance ».

L’interne en pharmacie est un maillon important dans la prise en charge d’un patient. Au quotidien, il réalise également les conciliations médicamenteuses, en collaboration avec les externes en pharmacie et les préparateurs en pharmacie. « À l’admission, la démarche vise à sécuriser la prise en charge du patient, en vérifiant tous les médicaments déjà prescrits avant l’hospitalisation. À la sortie des patients, nous pouvons réaliser des conciliations de sortie pour garantir la continuité du traitement lors du retour au domicile du patient et assurer la transmission d’une information validée auprès du médecin traitant comme du pharmacien d’officine ».

« Nous avons également beaucoup d’interactions avec les patients lors des entretiens de conciliation médicamenteuse mais aussi lors des entretiens d’information mis en place à l’EPSM. Nous réalisons des entretiens pharmaceutiques sur le traitement de sortie, des entretiens sur le lithium et pour ma part, dans le cadre de ma thèse, je participe à la mise en place d’entretiens ciblés sur la clozapine, un médicament aux bénéfices et contraintes importantes. Apporter des connaissances au patient, c’est favoriser son adhésion au traitement. »

Ce second stage à l’EPSM aura conforté Charlène dans son projet d’avenir. À l’issue de ses études, elle envisage d’exercer la pharmacie clinique dans un centre hospitalier périphérique car elle apprécie « les interactions entre médecins et pharmaciens au bénéfice de la prise en charge du patient ».

Service des Affaires Médicales