Au commencement du Bon-Sauveur
Fondé en 1720 par Anne Le Roy, l’hôpital se constitue autour d’une communauté religieuse non cloîtrée, dédiée à l’instruction des jeunes filles pauvres et au soin des malades. En 1734, la communauté est reconnue par Louis XV et prend le nom de « Filles du Bon Sauveur ». À partir de 1736, les religieuses commencent à accueillir des femmes atteintes de troubles mentaux, marquant le début de leur spécialisation en soins psychiatriques.
La Révolution française disperse la communauté en 1792, mais elle est reconstituée en 1804 par le père Pierre-François Jamet, qui acquiert l’ancien couvent des Capucins pour y établir un nouvel asile. En 1818, un accord est signé avec le département qui officialise l’accueil des malades mentaux au « Bon sauveur ».
Sous l’impulsion de l’abbé Jamet, l’asile connaît un essor rapide. En 1816, une école pour les sourds-muets est fondée, et en 1818, les hommes aliénés sont également admis. Le « Bon Sauveur » devient l’un des plus importants établissements psychiatriques de France, élevé au rang d’asile départemental en 1838. Le père Jamet, considéré comme le second fondateur, est béatifié en 1987.
En 1918, l’hôpital est durement touché par l’épidémie de grippe espagnole.